The muse is exhausted. Cathy Josefowitz par Rebecca Lamarche-Vadel
28 mai - 22 juin 2018. 

L’exposition “The muse is exhausted” rend hommage à l’oeuvre de Cathy Josefowitz, qui, pendant plus de quarante ans, de la fin des années 1970 à 2014, a déployé une recherche inclassable au travers de la peinture, du dessin, de la danse et du théâtre.

Résonnant avec le travail de Louise Bourgeois, Van Dongen et Francis Bacon, mais aussi avec les œuvres des chorégraphes Pina Bausch, Trisha Brown et Anne Teresa De Keersmaeker, Cathy Josefowitz explore la question du corps, et plus particulièrement du corps féminin. C’est ainsi au travers du déguisement, de la fusion amoureuse, de l’accouchement, de la maladie, ou encore de l’animal que l’on retrouve dans son oeuvre picturale et théâtrale une obsession pour les métamorphoses de l’être. Loin d’une représentation féminine idéalisée, l’oeuvre de Cathy Josefowitz en propose une vision complexe, et l’exposition propose de suivre l’évolution de ce regard qui nous emmène de l’Acrobate, peint en 1972 alors qu’elle n’a que 16 ans, jusqu’à Sexy Woman, peinture abstraite où le corps devient fantôme, en 2013.

Le titre de l’exposition “The muse is exhausted” est une citation empruntée à l’artiste Marlene Dumas, qui suggère que le modèle féminin de la muse est désormais fatigué; les femmes sont épuisées de cette représentation exaltée. Cathy Josefowitz fait elle aussi de ce corps un lieu d’interrogations, un site de discussions, d’énigmes non résolues, une matière en mutation qui peut tour à tour se découvrir dansante, aimante, malade, fatiguée, dormante, vivante.

texte : Rebecca Lamarche Vadel